Le Planet-score fait partie de différents projets à l’étude qui visent à aider les consommateurs à acheter des produits de manière plus éclairée. Plus précisément, il concerne une proposition d’affichage environnemental des produits. Tout comme l’Eco-score, il vise à mesurer l’impact environnemental des produits alimentaires, même si l’Eco-score pourrait aussi être déployé sur les produits textiles.
Le Planet-score répond, comme les autres initiatives similaires, à de fortes attentes de la part des consommateurs. Selon BVA, 86 % des Français jugent essentiel un score sur les produits alimentaires indiquant l’impact environnemental. Selon le même sondage, 91 % des Français consulteraient un indicateur évaluant l’utilisation de pesticides s’il existait.
Les fournisseurs et les distributeurs doivent s’y intéresser de près s’ils veulent répondre à ces nouveaux critères d’achat. Voici ce qu’il faut savoir sur le Planet-score.
Comment est née l’idée d’un Planet-score ?
Il faut remonter à 2020 et à la Convention citoyenne pour le climat pour comprendre comment l’idée d’un score environnemental est apparue dans le débat public. Parmi les 149 propositions remises au président français Emmanuel Macron, qui ont pour objectif la baisse des émissions de CO2 en France, figure l’obligation d’affichage carbone des produits et services.
L’idée est ensuite reprise dans la loi Climat et Résilience dont l’article 2 prévoit la création d’un Eco-score, soit une note informant le consommateur sur l’impact environnemental, et pas seulement climatique, des produits alimentaires.
L’ADEME (Agence de la transition écologique), qui travaille sur le sujet depuis plus de 10 ans, et le ministère de la Transition écologique lancent un appel à propositions sur l’étiquetage environnemental des produits alimentaires. Parmi ces différentes propositions figurent l’Eco-score et le Planet-score, qui est formulé par un collectif formé par l'Institut pour l'agriculture et l'Alimentation biologiques (ITAB), bientôt rejoint par une vingtaine d'autres organismes.
Comment fonctionne le Planet-score ?
Le Planet-score présente des similitudes avec l’Eco-score : le score est restitué sous la forme d’une note qui va du A (fond vert) au E (fond rouge), comme le Nutri-score. Il repose également sur Agribalyse, une base de données publique élaborée par l’ADEME mesurant l’impact environnemental de milliers de produits alimentaires. Elle s’appuie sur l’analyse de cycle de vie (ACV), c’est-à-à-dire l’ensemble des étapes de la vie du produit, de la fourche à la fourchette.
À la différence de l’Eco-score, le Planet-score valorise les processus en faveur de la biodiversité, tandis que l’Eco-Score donne l’avantage aux productions qui dégagent moins de gaz à effet de serre par kilo d’aliment. Il se veut également plus précis en fournissant une évaluation du produit dans trois sous-catégories : la biodiversité, les pesticides et le climat. Une information sur le mode d’élevage vient compléter son calcul, ainsi qu’une mise à jour des éléments climatiques selon les dernières données du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).
Les marques et les distributeurs qui ont adhéré au Planet-score
Dès ses prémices, le Planet-score est soutenu par des acteurs de la grande distribution et expérimenté dès octobre 2022. La liste est longue : Biocoop, Lidl, Auchan, La Vie Claire, Picard, Carrefour, Lagardère Travel Retail ou Intermarché chez les distributeurs, Yoplait, Bledina, Candia, Madrange ou encore Labeyrie pour les marques. À ce jour, plus de 200 marques sont concernées et l’affichage est déployé sur des produits vendus dans 30 pays.
Le Planet-score est aussi soutenu par différents collectifs de consommateurs, comme l’UFC-Que Choisir, France Nature Environnement, Agir pour l’environnement, Générations futures, ainsi que plusieurs instituts et syndicats du bio. Quel que soit le score retenu par les autorités, le score environnemental devrait devenir progressivement obligatoire d'ici 2024 ou 2025.
