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    3 exemples qui montrent l’évolution de la qualité des données produit

    Temps de lecture: 7 Min
    by: Aude Chardenon
    3 exemples qui montrent l’évolution de la qualité des données produit

    Les données produit évoluent et les standards de qualité ne sont plus les mêmes qu’auparavant. Avant l’essor de l’e-commerce, la qualité attendue se contrôlait sur un ensemble d’attributs réglementaires.

    En France, et plus largement en Europe, l’application du règlement INCO (information du consommateur) exige en effet une mise en conformité des emballages en magasin et sur les sites de vente à distance, tels que les plateformes drive et e-commerce.

    À l’heure de l’évolution constante des attentes des consommateurs et du développement du commerce omnicanal, la qualité de la donnée produit, à la fois liée à la conformité et à l’expérience client, a atteint un niveau jamais égalé.

    Les standards de qualité attendus aujourd’hui sont tels que des données produit de mauvaise qualité peuvent défaire une vente, que ce soit en point de vente ou en ligne. Sur Internet, en cas d’information manquante ou qui semble erronée, le consommateur n’hésite pas et se tourne vers une autre page produit ou pire, un autre site e-commerce.

    L’Étude Consommateurs 2022 de Salsify indique ainsi que 46 % des consommateurs français abandonnent leur panier lorsque l’information produit est incomplète.

    Distributeurs et marques doivent veiller à maintenir un niveau de qualité de la donnée produit suffisant pour satisfaire à la fois aux exigences de la réglementation et au consommateur final. Or le maintien d’un haut niveau de qualité est un processus continu et en constante évolution, comme le montrent les trois exemples ci-dessous.

    1. Le changement des réglementations agit sur l’évolution de la qualité des données produit 

    La conformité réglementaire a évolué avec le temps. De nouvelles exigences sont apparues. Ainsi, côté alimentation, le règlement INCO a rendu obligatoire depuis décembre 2016 la déclaration nutritionnelle sur les denrées préemballées : la valeur énergétique, la quantité des matières grasses, d’acides gras saturés, de glucides, de sucres, de protéines et de sel. 

    Depuis 2020, dès lors qu’une indication d’origine du produit fini est mentionnée, il est également nécessaire d’indiquer l’origine de ses ingrédients primaires si elle est différente de celle du produit fini.

    Par ailleurs, si les réglementations liées aux informations produit qui pèsent sur les professionnels de la grande consommation sont nombreuses et complexes, certains facteurs, comme des événements géopolitiques, peuvent également entraîner un changement de règles. 

    Ainsi, en Europe, la pénurie d’huile de tournesol a poussé les industriels à demander le droit d’utiliser des produits de substitution. S'ils n’ont pas l’obligation, à titre dérogatoire, de mettre à jour la liste des ingrédients sur l’emballage, ils doivent néanmoins indiquer sur l’emballage les risques d’allergie engendrés par les produits de substitution (huile de soja ou d’arachide), tandis que les mentions type « sans OGM » ou « sans huile de palme » doivent être actualisées si elles ne sont plus applicables. De leur côté, les distributeurs doivent alerter en magasins et sur leurs sites e-commerce sur ces possibles changements de recette pour garantir une traçabilité des informations produit.

    2. L’apparition des scores agit sur l’évolution de la qualité des données produit

    Pionnière dans l’adoption des scores avec le Nutri-score et l’Eco-Score, la France poursuit ses actions en faveur de l’amélioration de ces indicateurs, qui consistent en une lettre, présentée sur une échelle de 5 couleurs, et située à l’avant des emballages.

    Largement adopté, le Nutri-score est en train d’évoluer. L’objectif est de le rendre plus cohérent avec les différentes recommandations alimentaires. 

    Ainsi, plusieurs modifications de l’algorithme de calcul pour les aliments solides ont été adoptées à l’été 2022. Les évolutions proposées doivent renforcer l’efficacité du Nutri-score sur certains groupes d’aliments, parmi lesquels les matières grasses dont les huiles végétales, les poissons et produits de la mer, les produits céréaliers et en particulier le pain, ainsi que les produits laitiers dont les fromages. 

    Elles doivent aboutir à une meilleure classification pour les huiles moins riches en graisses saturées (colza, noix ou olive), une meilleure classification pour les poissons gras, une meilleure différenciation entre les aliments complets, riches en fibres, et les produits raffinés, une meilleure différenciation entre les produits laitiers sucrés et non sucrés, ainsi que les différents types de fromage. Par ailleurs, certains plats préparés surgelés (pizzas, etc.) ne peuvent plus être notés A ou B, et les seuils nutritionnels deviennent plus stricts pour les teneurs en sucre, sels ou encore fibres. 

    3. L'augmentation des attentes des consommateurs agit sur l’évolution de la qualité des données produit

    Les distributeurs comme les fournisseurs suivent de nombreuses tendances, notamment auprès des consommateurs. Ceux-ci se montrent plus soucieux de leur santé et de l’état de la planète.

    Ainsi, pour les produits alimentaires, une étude RelevanC Advertising, relayée par LSA, souligne que 64 % des Français déclarent choisir un produit plutôt qu’un autre en fonction de son Nutri-score. Les derniers chiffres IRI estiment que les produits notés A et B voient leur part de marché cumulée croître de 0,7 point sur la période alors qu’à l’inverse, la notation E perd 0,5 point, soit la plus grosse régression du panel.

    L’étude sur les néo-consommateurs WorldPanel Perspectives de Kantar indique que si, pour 41 % des consommateurs, le prix reste le critère le plus important, 76 % des consommateurs français scrutent désormais la composition des produits.

    Enfin, selon l’Agence de la Transition écologique, plus de 8 personnes interrogées sur 10 jugent l’indice de réparabilité comme une information utile qu’ils prendront en compte lors de leurs futurs achats. Conséquence de l’ensemble de ces tendances de consommation : les consommateurs exigent de plus en plus d'informations produit.

    Marques et distributeurs doivent être en mesure de répercuter ces différentes évolutions. La qualité des données produit − qui doivent être fiables, exactes, complètes et enrichies− doit afficher un  niveau bien plus élevé que par le passé.

    Par ailleurs, le moindre changement (attribut, score) doit apparaître sur l’ensemble des canaux de distribution. Cela implique de la part des fournisseurs et des distributeurs qu’ils puissent échanger facilement et rapidement les informations qui sont requises par la réglementation ou exigées par les acheteurs.

    Pour en savoir plus sur les enjeux de la qualité de la donnée produit et l'importance de celle-ci au sein des organisations dans le retail, téléchargez notre nouveau guide « La qualité des données produit au service de votre performance ».

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    Écrit par : Aude Chardenon

    Basée à Toulouse, Aude Chardenon est une ancienne journaliste reconvertie dans le content marketing. Couvrant pendant une dizaine d’années les sujets liés à la transformation digitale du retail et du secteur bancaire, elle suit avec passion les innovations technologiques du commerce sous toutes leurs formes, visibles...