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    Calcul, concurrence, tests : on en sait plus sur l'Eco-score

    Temps de lecture: 5 Min
    by: Aude Chardenon
    Calcul, concurrence, tests : on en sait plus sur l'Eco-score

    86 % des Français se déclarent intéressés par un affichage environnemental sur les produits qu’ils achètent selon BVA. Un intérêt qui est pris en compte par de nombreux acteurs liés à la grande consommation, privés et institutionnels, comme le montrent les travaux autour de l'Eco-score. 

    Pour rappel, l'Eco-score est un indicateur visant à aider les consommateurs à choisir leurs produits alimentaires, mais aussi textiles, grâce à un nouveau niveau d’informations. Il pourrait prendre la forme d’une note liée à son impact environnemental, sous forme d’une lettre et d’une couleur comme le Nutri-score. 

    Prévu pour 2024, l'Eco-score permet de classer les produits selon leur impact environnemental et le consommateur peut alors comparer facilement l'impact des produits sur l'environnement. Voici un condensé des informations à connaître sur l’Eco-score et sa méthode de calcul à l'heure où les discussions s’accélèrent en France.

    La méthode de calcul annoncée au début de l'Eco-score 

    Née en 2021, cette initiative a été prise par une dizaine d’acteurs privés, parmi lesquels ScanUp, Yuka, Marmiton, La Fourche ou encore Seazon. Ce score environnemental repose à ses débuts sur 4 piliers principaux : 

    • l’analyse du cycle de vie du produit (ou ACV),
    • les mentions valorisantes ou les labels environnementaux,
    • l’origine (pays) des ingrédients,
    • la composition des emballages.

    Ces données, établies en collaboration avec des scientifiques, experts et marques agroalimentaires, sont publiques et privées. 

    Pour autant, le score ne fait pas l'unanimité. La fédération européenne de l'agriculture biologique a entamé en 2023 une action en justice contre certains organismes fournissant une partie des données - qui s’appuient sur Agribalyse, l’une des bases de données environnementales de référence - et  qui ont établi la méthodologie. Elle considère que l'Éco-score est de nature à perturber les consommateurs et nuire à d’autres labels déjà en vigueur, comme le bio.

    Les évolutions prévues de la méthode de calcul de l'Eco-score

    Quelle que soit l’issue de cette action, le gouvernement français a décidé d'accélérer. Annoncées à la fin du mois de mars 2023, des précisions viennent compléter la méthode de calcul du score d’impact environnemental des produits alimentaires et textiles.

    16 critères d'évaluation entrent désormais en compte, parmi lesquels le changement climatique, l’épuisement des ressources, la consommation d’eau, l’eutrophisation (pollution de certains écosystèmes aquatiques), ainsi que des critères valorisant la préservation de la biodiversité, comme les infrastructures agroécologiques, la diversité des cultures et les conditions dans lesquelles les animaux sont élevés. 

    Une concertation et la mise en place d’un simulateur de calcul vont également être lancés pour faciliter la mise en place de l'Eco-score. Ce simulateur, baptisé Écobalyse, s’appuie sur les différentes expérimentations menées depuis 2021 qui visent à étudier plusieurs systèmes de notation et modalités d’affichage. Il analyse la quantité d’ingrédients, leur provenance, leur nature (biologique ou non), etc.

    Sont également pris en compte la transformation des produits, leurs emballages et les différentes étapes de distribution et de consommation.

    La méthode de calcul de l'Eco-score est donc amenée à évoluer, tout comme cela a été le cas pour le Nutri-score, afin de donner un résultat cohérent et fiable pour chaque produit. Le score doit évoluer méthodologiquement, mais aussi graphiquement, en parallèle des discussions. 

    Rien pour le moment n’indique si l'Eco-score sera présenté sous la forme d’une note sur 100, de lettres de A (faible impact) à E (fort impact), de couleurs, ou une combinaison de deux ou trois modes d'affichage. Les consommateurs, qui ont déjà adopté le code couleur du Nutri-score, pourraient préférer un affichage familier.

    L’avenir de l'Eco-score et l’impact d’autres scores en test

    Il faudra également trancher entre l'Eco-score et le Planet-score, créé par l’ITAB (Institut technique de l’agriculture biologique) et expérimenté depuis octobre 2021 par de nombreux industriels et enseignes sur plus de 1 000 produits agroalimentaires.

    D’autres initiatives en matière d’impact carbone sont actuellement testées en France, comme le Carbon-score. La multitude de notations serait, de l’avis de nombreux experts, source de confusion pour les consommateurs. 

    Par ailleurs, au niveau européen, une directive nommée Green Claims est en préparation. Annoncée en mars 2023, elle vise à encadrer les pratiques de communication environnementale et lutter contre le greenwashing, cette pratique consistant à exagérer les efforts d’une organisation en matière environnementale. 

    Green Claims a pour objectif de pousser les entreprises à fournir aux consommateurs la preuve de leur engagement et être plus précis dans leurs déclarations. Ils devront présenter ces informations soit directement sur leurs communications publicitaires, soit via un QR code permettant au consommateur d’accéder à différentes données avant d'acheter le produit. 

    Malgré tous ces défis, marques et distributeurs doivent s’emparer du sujet de l'Eco-core, garantir que les informations qui comptent pour les consommateurs figurent clairement sur les fiches produit et qu’elles soient fiables et mises à jour.

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    Comment la transparence des données produit agit sur les décisions des acheteurs européens

    Pour en savoir plus sur les nouvelles attentes des consommateurs et le déploiement des affichage des scores, obligatoires ou non, téléchargez notre rapport « Comment la transparence des données produit agit sur les décisions des acheteurs européens ».

    Télécharger le guide

    Écrit par : Aude Chardenon

    Basée à Toulouse, Aude Chardenon est une ancienne journaliste reconvertie dans le content marketing. Couvrant pendant une dizaine d’années les sujets liés à la transformation digitale du retail et du secteur bancaire, elle suit avec passion les innovations technologiques du commerce sous toutes leurs formes, visibles...