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    Tout ce qu'il faut savoir sur les données ESG

    Temps de lecture: 9 Min
    by: Julie Merrer
    Tout ce qu'il faut savoir sur les données ESG

    Les entreprises sont de plus en plus soucieuses de leur impact social et environnemental. Cette prise de conscience a été encouragée par la pression croissante des parties prenantes : les pouvoirs publics, bien sûr, mais aussi les clients et les institutions financières. 

    Aujourd’hui, consommateurs et investisseurs accordent davantage d’importance aux engagements des entreprises. Ainsi, selon des données Salsify, 25 % des consommateurs disent qu'ils doivent savoir si un produit a une certification environnementale indépendante avant de l'acheter, et 21 % d’entre eux recherchent des informations liées aux critères de durabilité, comme l'empreinte carbone.

    Pour les professionnels du commerce, intégrer les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) à son projet permet d’avoir un impact positif et durable, tout en valorisant son image et mobilisant de nouvelles sources de financement.

    Données ESG : de quoi parle-t-on ?

    Les données ESG désignent toutes les données qui montrent l’implication d’une entreprise face aux problématiques environnementales, sociales et liées à sa gouvernance. 

    Ces données sont notamment exploitées par des investisseurs dit socialement responsables (ISR) qui souhaitent investir dans des projets plus éthiques, avec des valeurs sociales et écologiques. 

    Depuis la loi Grenelle II, les entreprises cotées en bourse ainsi que toutes les entreprises ayant plus de 500 salariés ou dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 100 millions d’euros ont l’obligation de présenter un reporting extra-financier dans lequel elles communiquent leurs engagements ESG. 

    Ces données peuvent également faire l’objet d’analyses complémentaires, sur demande d’un investisseur, auprès d’une agence de notation extra-financière indépendante. Celle-ci va attribuer un score en fonction de différents critères ESG. Certaines entreprises décident d’elles-mêmes de recourir à ces agences afin de connaître leur positionnement et améliorer leur impact.

    Données ESG : quels sont les critères pris en compte ?

    Trois grands types de critères sont pris en compte pour évaluer la démarche RSE d’une entreprise. On parle de critères extra-financiers ou de critères ESG. 

    • Les critères environnementaux : ils évaluent l’impact direct ou indirect d’une entreprise sur l’environnement. Par exemple, vont être prises en compte des données comme les émissions de CO2, la gestion des déchets, les répercussions de l’activité sur la biodiversité, la consommation d’énergie. 
    • Les critères sociaux : ils s’intéressent à l’impact de l’entreprise sur ses parties prenantes (en particulier ses salariés) au regard de valeurs universelles comme le respect des normes internationales du travail et des droits humains. Vont, par exemple, être observées la qualité du dialogue social dans l’entreprise, la politique de management, la parité, l’emploi des personnes en situation de handicap. 
    • Les critères de gouvernance : ils mesurent la façon dont l’entreprise est dirigée et couvrent des problématiques comme les relations entre les actionnaires, la composition et l’indépendance du conseil d’administration, la transparence de la rémunération du dirigeant ainsi que la lutte contre la corruption. 

    Comment les données ESG impactent-elles les professionnels du commerce ?

    • Des exigences réglementaires pour les entreprises (et les professionnels du commerce)

    La réglementation sur la RSE impose aux grandes entreprises de publier dans leur rapport de gestion les conséquences sociales et environnementales de leur activité. 

    Le cadre législatif s’est encore durci en 2017 avec la loi relative au devoir de vigilance. Elle impose aux entreprises françaises employant plus de 5 000 salariés sur le territoire national ou de 10 000 salariés dans le monde de publier annuellement un rapport sur leur prévention des risques en matière d’environnement, de droit humain et de lutte contre la corruption. Des mesures de prévention doivent être prises au sein de leur société et de leurs filiales, mais aussi (et c’est la grande nouveauté) auprès de leurs sous-traitants et de leurs fournisseurs. Ces mesures font l’objet d’un suivi régulier pour évaluer leur efficacité. 

    Les professionnels du commerce, qui ont fréquemment recours à des fournisseurs et prestataires externes dans le cadre de leur activité, sont donc particulièrement concernés par cette réglementation. 

    Si aujourd’hui la législation s’applique surtout aux grandes entreprises (GE), de plus petites structures, comme les entreprises de tailles intermédiaires (ETI) pourraient aussi être concernées à court terme. Ainsi, la loi allemande Supply Chain Due Diligence Act qui entrera en vigueur en janvier 2023 impose aux sociétés de plus 3 000 employés de contrôler le respect des droits de l’homme ainsi que de certaines normes environnementales auprès de tous les acteurs de sa supply chain. Cette obligation est étendue aux structures de plus de 1 000 employés à partir de janvier 2024.  Il est très probable qu’une législation similaire soit votée dans d’autres pays. Pour l’heure, les PME ne sont pas (encore) concernées.

    • Toutes les activités de l’entreprise concernées par les exigences ESG
    En 2015, l’Organisation des Nations Unis (ONU) a défini 17 objectifs de développement durable (ODD) pour les États et les entreprises. Ils visent à créer un avenir meilleur, soutenable, en s’attaquant à des problématiques majeures comme le changement climatique, la pauvreté, les inégalités et la paix. 

    De nombreuses entreprises, notamment dans le secteur du commerce, prennent en compte ces objectifs dans l’élaboration de leur politique ESG.

    Si ces ODD sont une base de réflexion intéressante, ils ne sont pas toujours suffisants.  Les objectifs ESG doivent être fixés au cas par cas, en fonction des spécificités de chaque secteur d’activité. Les professionnels du commerce vont par exemple veiller à ce que toutes leurs activités répondent aux exigences ESG : de la conception produit à la vente, en passant par la production et la logistique. 


    • Bonnes pratiques ESG et conception du produit

    Les modes de consommation évoluent et les consommateurs tendent à privilégier les achats responsables. Ils exigent plus de transparence de la part des marques et souhaitent avoir accès à des informations produit complètes, lisibles et pertinentes.

    Les professionnels du commerce ont donc tout intérêt à réfléchir à l’impact de leurs produits, dès la conception. Ils peuvent par exemple décider d’utiliser des matériaux plus écologiques, éliminer les ingrédients polluants et controversés des compositions, ou encore proposer des articles avec un fort indice de réparabilité. Nombreux sont les moyens de mettre en avant des produits et des services témoignant de leur engagement RSE.


    • Bonnes pratiques ESG et relation fournisseurs 

    Les droits fondamentaux ainsi que les normes éthiques et environnementales sont des critères qui comptent de plus en plus pour les consommateurs, et leur non-respect choque profondément l’opinion. Plus que jamais, les professionnels du commerce doivent privilégier de travailler avec des fournisseurs qui partagent leurs engagements ESG. 

    Une résolution qu’il n’est toutefois pas facile à mettre en place, car ces données sont souvent inaccessibles. D’après Coupa, 74 % des entreprises se disent incapables d’affirmer avec certitudes que leurs partenaires supply chain les plus proches respectent les normes ESG.

    Pour faire le bon choix, une solution peut être de se rapprocher d’un fournisseur externe de données ESG, comme Sustainalytics et Refinitiv. Et si cela est possible, mieux vaut collaborer avec des prestataires locaux. En misant sur la production locale et les filières responsables, les entreprises limitent leur impact environnemental. 


    • Bonnes pratiques ESG et logistique

    Les efforts ESG doivent aussi être appliqués au transport et à la logistique. Voici quelques bonnes pratiques qui peuvent être mises en place pour réduire son empreinte carbone. 

    • Proposer des modes de livraison plus responsables (en point relais, par exemple) et restreindre le recours à la livraison accélérée. 
    • Travailler avec des transporteurs écologiques. Une solution peut être de travailler uniquement avec les prestataires qui font preuve de transparence et affichent ouvertement leurs engagements. 
    • Utiliser des emballages plus écologiques, sans plastique, adaptés à la taille du produit et/ou réutilisables. 

    Utiliser les bons outils pour centraliser et gérer les données ESG de son entreprise

    La mise en place des objectifs ESG n’est qu’une première étape. Pour qu’une politique ESG soit performante, il faut aussi être en capacité d’assurer le suivi des initiatives de l’entreprise. 

    Il existe aujourd’hui des outils pensés pour centraliser et gérer les données ESG de l’entreprise, de façon optimale. 

    Ces solutions aident les structures à gagner en visibilité sur les actions menées sur le terrain. Elles recueillent des données pertinentes, fiables, qu’elles peuvent ensuite communiquer aux investisseurs, aux clients et à toutes les parties prenantes concernées. 

    Pour en savoir plus sur les informations produit qui comptent pour les consommateurs et avoir une vision exhaustive des attributs dont vous devez disposer, téléchargez notre rapport « Comment l’exigence de transparence des données produit agit sur les décisions des acheteurs européens ».

    TELECHARGER LE RAPPORT

    Écrit par : Julie Merrer

    Basée à Lyon, Julie Merrer est content writer freelance et accompagne les entreprises de la tech dans le déploiement de leur stratégie de contenu. Ancienne juriste, elle a à cœur de vulgariser les sujets techniques et complexes, notamment liés à la transformation numérique, pour les rendre accessibles au plus grand...