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    Casiers automatiques, points relais, drive : l'e-commerce se mobilise

    Temps de lecture: 5 Min
    by: Aude Chardenon
    Casiers automatiques, points relais, drive : l'e-commerce se mobilise

    Si la livraison à domicile reste prisée, la crise sanitaire a mis en avant d’autres alternatives, comme les casiers automatiques, pour régler la problématique du dernier kilomètre. 

    Plébiscités par les consommateurs, les drives et drives piétons ont permis de répondre à la hausse des ventes à l’e-commerce alimentaire tandis que les points relais et les consignes de retrait automatique ont permis de répondre à d’autres besoins tout en assurant un maillage territorial des plus efficaces.

    Alors que des initiatives comme la livraison collaborative, à l’image d’Yper, de Shopopop ou encore Everli qui proposent la livraison de courses alimentaires par d’autres consommateurs, répondent de manière complémentaire à l’augmentation de la demande de livraison à domicile, le drive tire lui aussi son épingle du jeu dans le secteur de l’alimentaire.

    Le drive, segment le plus dynamique

    Avec un chiffre d’affaires de 9,1 milliards d’euros, en France en 2020 pour les grandes surfaces alimentaires (chiffres Iri), ce mode de livraison développé dans l’Hexagone au début des années 2010, est l’un des plus dynamiques avec une croissance de 85 % sur 2020.

    Le drive piéton est le plus actif avec une croissance de 179 % pendant le premier confinement selon Les Echos. Mais les services Leclerc chez Moi, Monoprix plus et Carrefour livré chez vous concurrencent ces relais et points de ventes de proximité et leur font perdre 6 points de performance en moyenne lorsqu’ils sont à proximité directe. Ils touchent une cible différente de celle du drive avec une clientèle plus jeune et plus urbaine. 

    Le drive a aussi séduit d’autres secteurs comme les enseignes de bricolage pendant la crise sanitaire. « Les clients étaient intéressés par le fait de pouvoir retirer leurs produits en toute simplicité et sécurité. On est passé de quelques commandes par jour avant le confinement à plusieurs dizaines à travers ce canal », a détaillé Alain Rabec, CEO de Kingfisher.

    La tendance se poursuit. Elodie Perthuisot, directrice de la transformation digitale et des data du groupe Carrefour, rappelait sur Twitter que 10 nouveaux drive avaient été ouverts rien que pendant l’été 2021. Le groupe compte plus de 1120 drives en France, dont 281 ouverts en 2020.

    Les points relais sont restés dynamiques pendant la crise sanitaire, mais il a fallu faire face aux fermetures des magasins non alimentaires. « Nous avons redéployé le service dans les grandes surfaces, puis dans les commerces de proximité », expliquait Yann Radenac, directeur de la performance et des process chez Relais Colis, sur L’Usine Digitale.

    Des plateformes éphémères ont été montées là où les flux sont les plus forts, entre certaines zones de collectes et de livraison afin d’éviter les circuits et plateformes non optimisés, comme un passage en Île-de-France pour une expédition et une livraison dans le Nord de la France.

    Le retour en grâce des casiers automatiques

    Si les casiers automatiques n’avaient pas le vent en poupe avant la crise, provoquant même le départ d’acteurs comme le Polonais InPost qui s’est retiré discrètement du marché français en 2018, les confinements et la pandémie ont redonné de l’élan à ce dispositif. Au plus proche des consommateurs, fonctionnant en 24h/24 et 7j/7 sans contact physique, le casier automatique a prouvé sa pertinence. 

    Les lockers ont permis d’absorber des volumes croissants de colis sans saturer les points relais. Carrefour a installé à l’été 2021 plus de 400 consignes automatiques de retrait colis, en France et dans les trois formats : hypers, markets et magasins de proximité. A l’avenir, les casiers pourraient être de plus en plus utilisés pour les retours.

    Point de départ ou de retour, les casiers automatiques permettent également d’augmenter le trafic en magasin et d’encourager les achats d’impulsion et de dépannage. La diversité et la flexibilité de ces solutions de livraison ont permis de répondre aux problématiques de fermeture pendant les confinements et aux attentes des consommateurs qui souhaitent être livrés rapidement, à un emplacement pertinent, que ce soit près de leur domicile ou sur leur itinéraire.

    Selon le baromètre FEVAD Médiamétrie, le drive concernait 57% des achats alimentaires. Le point relais a séduit 1 acheteur sur 2, et le click and collect 33% des acheteurs.

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    Écrit par : Aude Chardenon

    Basée à Toulouse, Aude Chardenon est une ancienne journaliste reconvertie dans le content marketing. Couvrant pendant une dizaine d’années les sujets liés à la transformation digitale du retail et du secteur bancaire, elle suit avec passion les innovations technologiques du commerce sous toutes leurs formes, visibles...