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Bientôt un Eco-score pour le textile ? Tout ce qu’il faut savoir | Salsify

Rédigé par Aude Chardenon | Feb 1, 2023 7:52:00 AM

Le textile est l’une des industries les plus polluantes au monde. D’après Footbridge, le secteur est responsable de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce qui en fait l’industrie la plus polluante de la planète après le pétrole.

Sur le sujet, les attentes des consommateurs sont fortes : selon une étude OpinionWay, 64 % des Français font plus attention qu’avant au lieu de fabrication. Et d’après Ipsos, près des deux tiers des Français prennent désormais en compte l’impact environnemental des produits qu’ils consomment et 78 % d’entre eux ont déjà réalisé au moins une pratique de mode durable. Parmi les pratiques les plus répandues, l’achat de produits de seconde main, bon pour la planète comme pour le pouvoir d’achat. 

Les étiquettes, les emballages et les pages produit doivent montrer les différents engagements des marques et des distributeurs en faveur d’une mode plus durable. Certains professionnels du commerce vont jusqu’à indiquer l’impact environnemental de leurs produits, à l’instar de la marque Asphalte dans ses pages produit

Ce nouvel Eco-score peut représenter l’un des grands défis de 2023 pour les professionnels du textile et de la mode car il aidera le consommateur à mieux décrypter les étiquettes.

Comment est née l’idée d’un Eco-score pour le textile

Pour rappel, l'Eco-sore vise à attribuer une note liée à l’impact environnemental d’un produit alimentaire. Ce score, qui n’est pas obligatoire, repose sur 4 piliers : l’analyse du cycle de vie du produit (ACV), les mentions valorisantes et les labels environnementaux, l’origine (pays) des ingrédients et, enfin, la composition des emballages. Rien qui ne l’empêche à priori d’être dupliqué à d’autres secteurs, comme le textile.

C’est ce que proposent, dans une tribune publiée dans Ouest-France, le ministre de la Transition écologique et la secrétaire d’État chargée de l’Écologie. Ils annoncent la volonté du gouvernement français de créer un nouvel Eco-score d’ici fin 2023. L’objectif est d’informer les acheteurs sur les matières et les process industriels de production des vêtements. 

Dans le détail, cet Eco-score utiliserait seize critères pour rendre compte de l’impact environnemental d’un article de mode, parmi lesquels l’empreinte carbone, la consommation d’énergie, la quantité d’eau utilisée, les émissions de particules fines générées ou encore les conséquences sur la biodiversité.

Des marques déjà engagées en faveur d'un Eco-score pour le textile

13 marques et enseignes françaises ont annoncé leur volonté de lancer un Eco-score mode. Lacoste, Aigle, Decathlon, Chantelle, Okaïdi, Dim Hanes, Celio, Bonobo, Tape à l’œil, Pimkie, Jules et Grain de Malice souhaitent proposer un Eco-score noté de A à E en s’inspirant là encore du score alimentaire.

Les marques et les enseignes ont le temps de mettre en place les mesures adéquates et les indications nécessaires car l’Eco-Score ne serait potentiellement obligatoire qu’en 2026. En attendant, elles doivent mettre en avant les données produit valorisant leurs engagements RSE (Made in France, coton durable, mode de livraison propre) et collaborer efficacement pour que ces informations soient communiquées clairement, notamment sur les canaux digitaux. 

Par ailleurs, les outils de gestion de données produit doivent être flexibles et adaptatifs afin de suivre les évolutions sociétales et réglementaires. Ainsi, le Nutri-score a vu sa formule évoluer et suit désormais un nouveau mode de calcul